Février. Le mois de l'amour. Des roses, des rubans rouges et des messages bien intentionnés avec des têtes de cheval dans des cadres en forme de cœur. Ne vous méprenez pas, j'aime aussi voir l'amour. Mais alors la vraie version. Pas celle qui est sucrée. Celle qui est ferme. Le genre d'amour qui n'a pas peur de dire "non" parfois.
Car c'est là que les choses se gâtent encore souvent.
Nous disons que nous aimons nos chevaux, mais nous ne voulons pas les décevoir. Ne pas les limiter. Ne pas les frustrer. Nous voulons qu'ils nous donnent agréable trouver. Qu'ils nous font confiance. Et donc nous cédons. Une autre poignée de muesli. Un brossage de plus alors qu'il mord. Encore un coup de selle alors qu'on sent qu'il n'en a pas envie. Parce que "je veux qu'il choisisse par lui-même".
C'est ainsi que la confusion s'installe. Et le stress. Parce qu'un cheval sans limites n'est pas un cheval libre. C'est un cheval peu sûr de lui. Et un cheval peu sûr de lui ne recherche pas l'amour, mais la clarté.
L'amour et le leadership vont de pair
Il existe une idée fausse et persistante selon laquelle l'amour du cheval ne se mélange pas avec plomb. Comme si le fait de fixer des limites était l'apanage des adeptes de la domination ou des cavaliers sportifs, et que la douceur était l'apanage des cavaliers "conscients". Mais je ne crois rien de tout cela.
Un cheval apprend grâce à la clarté, à la prévisibilité et à un comportement cohérent. Cela signifie : savoir où se trouve la limite. Comprendre quand quelque chose s'arrête. Être certain de ce que l'on veut dire.
L'amour sans frontières est source de confusion. Les frontières sans amour sont de la violence. Le cheval a besoin des deux.
Vous devez faire la différence
Je crois que les chevaux nous reflètent - pas par magie, mais par leur comportement. Si vous n'êtes pas clair, votre cheval le sera aussi. Si vous avez peur d'être "le méchant", c'est votre cheval qui décide. Après coup, nous appelons cela un "comportement maladroit" ou une "dominance". Alors qu'en réalité, il s'agit simplement d'un manque de leadership.
J'ai dû apprendre cela aussi. Au début, poser des limites m'a semblé être une trahison. Comme si je le rejetais. Comme si je n'aimais pas mon cheval. Mais ce que j'ai vraiment fait, c'est dire : "Je vous vois. Et je vous prends suffisamment au sérieux pour vous aider à comprendre." Ce n'est pas un jeu de pouvoir. C'est de l'attention.
Posez-vous donc la question :
- Est-ce que j'ose poser des limites sans culpabilité ?
- Dois-je choisir la clarté ou la popularité ?
- Est-ce que je montre de l'amour ou est-ce que je demande de l'amour en retour ?
Votre cheval sait faire la différence. Et vous aussi, si vous vous arrêtez pour y réfléchir.
En ce mois de l'amour, célébrons donc tout particulièrement le fait que l'amour ne se résume pas aux roses, à l'alcool de contrebande et aux mots doux. Mais aussi dans le courage de dire non. Dans la patience d'attendre. Dans le fait de faire quelque chose de difficile à court terme, mais qui crée de la clarté à long terme.
Car c'est cela l'amour.
Pour le cheval. Et pour vous-même.
Je suis mira
Je suis cette femme qui perd constamment ses lunettes, oublie ses clés, ne retrouve jamais son téléphone. Mais mon avis ? Je l'ai toujours à portée de main.
Mi-loup, mi-femme - au sens propre sur ma photo de profil Facebook, au sens figuré dans tout ce que je fais. Je suis quelqu'un d'extrême. Intuitive et astucieuse. Calme et tempête. Le silence et la voix. Douce avec ce qui est vulnérable. Dur avec ce qui est délibérément endommagé. Je ne suis pas une version parfaite de moi-même. Mais une version honnête.
Je travaille avec les gens, les systèmes, la nourriture, le chaos et la vision. Parfois aussi avec des chevaux, souvent avec des principes. Je crois en la vérité plutôt qu'en la diplomatie, et en la nuance sans l'artifice.
Je partage ici ce qui me préoccupe. Ce qui froisse, ce qui émeut, ce qui heurte. Bienvenue dans ma tête. C'est un peu sauvage, mais toujours réel.
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